Un ordinateur, un papier et un crayon, c'est avec ces basiques que j'ai commencé

Comment j’ai fait pour créer ma marque de slips et boxers? Partie 3

Partie 3: faire des slips

 
J’avais ma marque, j’avais les premiers outils pour donner de la hauteur à mon projet et ma candeur sous le bras. 
Pour être une marque de sous-vêtements et bien il faut… des sous-vêtements 🩲. 
Je pensais m’attaquer à la partie la plus simple, la plus rapide et la plus fun du projet. C’était en réalité la plus complexe et ce qui m’a pris le plus de temps (c’est quand même resté captivant et fun).
Depuis le début, j’avais une idée précise des slips et boxers que je voulais proposer à mes futurs clients. Je visualisais la coupe, les couleurs, le tissu. 
C’est avec cette vision que j’ai poussé la porte d’un atelier de coworking textile à Lyon 🪡🧵 (à l’époque je vivais encore dans cette belle ville) et que j’ai exposé mon projet. 
Engouement et ferveur face à mon projet, je pense avoir trouvé la styliste/modéliste qui dessinera ma première collection. 
Un mélange de précipitation, d’excitation et d’ignorance ont fait que j’ai survolé le volet « compétences » de la modéliste avant de payer le premier acompte du devis. 
J’ai rapidement compris que faire des body pour les bébés était une chose; faire des sous-vêtements pour homme nécessitait des compétences autres. 
Après plusieurs mois, plusieurs tentatives de patronages, de prototypes insatisfaisants, je me suis rendu à l’évidence et ai décidé d’arrêter cette première collaboration. 
C’était mon premier coup dur car j’y ai laissé un petit billet, j’ai perdu du temps et surtout je comprenais que j’avais commencé mon chemin du mauvais pied. 
J’ai écumé google (je vous ai déjà parlé de mon amour pour lui) pendant plusieurs jours afin de trouver une/un styliste modéliste spécialisé… mais l’argent que j’avais perdu précédemment a transformé tous les devis en « no way » ⛔ 🙅🏻‍♂️. 
 
No Way Quinta Brunson GIF by ABC Network
Ne voulant pas me laisser abattre par ce premier « échec », j’ai décidé de procéder différemment de ce qui avait coutume de se faire dans l’industrie. C’est avec des croquis que je qualifierais presque d’enfantins ✏️💭, que j’ai envoyé des demandes de devis à un nombre incalculable d’usines et d’ateliers de confections en France et au Portugal. 
Sans grande surprise, au vue de mon « dossier technique » 🤪😏, les trois quarts n’ont pas répondu. Et dans le quart restant, il y avait des remerciements polis, des moins polis 😲, des prix prohibitifs, des arnaques et… deux touches sérieuses qui ont rapidement pu me donner une idée des prix, des contraintes techniques, des MOQ (Minimum Order Quantity)… 
C’est à ce moment que j’ai réalisé que les petites quantités que j’avais imaginées ne présentaient aucune rentabilité. Pour vous donner une idée, à l’origine j’avais en tête de faire une première commande de 200 pièces. Finalement, ma première commande était beaucoup plus importante.
Parmi les deux usines avec lesquelles j’étais en contact, il y en a une avec qui le courant est passé rapidement. Paula, la commerciale qui m’accompagnera et m’épaulera dans mon projet a été d’une patience incroyable. 
A l’aide de mes dessins d’amateur, de quelques échanges d’e-mail, une visite sur place à Porto, ils ont été en mesure de me proposer un premier prototype.  
Une fois les grandes lignes validées, j’ai envoyé les références pantone des (beaux) coloris que j’avais choisis pour mes futurs clients afin de recevoir des échantillons et de valider les couleurs et le tissu. 
Il y aura au total 5 prototypes, en fonction des évolutions de mon projet, des contraintes budgétaires, techniques ou légales. 
C’est en Avril 2022 que le prototype final est validé et que la  première commande est lancée, 1 an et demi après avoir déposé ma marque…
Restez au top, we’ve got your back 🖤
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